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URBANISATION ET URBANITÉ(S) LANGAGIÈRE(S) : LE TOURNANT DE LA SPATIALITÉ

Urbanisation et urbanité(s) langagière(s) : le tournant de la spatialité ou la dimension interventionniste de la sociolinguistique urbaine

Conférence Plénière au colloque international Nouvelles perspectives en sociolinguistique et en didactique Quels défis pour le terrain francophone ? du 16 au 18 Novembre 2014 (Constantine) Université Constantine 1, Constantine, le 17 novembre 2014.

 

Thierry Bulot PREFics EA 4246 Université Rennes 2 / Université Européenne de Bretagne / GIS PLC

  • L’une des façons de concevoir la sociolinguistique urbaine est de la poser comme une sociolinguistique de crise et en crise (Bulot, 2004) ; s’il est aisé de percevoir ainsi le retour à une forme de militance scientifique fondatrice et structurante du champ de recherche, il reste nécessaire de la penser dans une perspective plus large, relative aux sciences sociales. La sociolinguistique générale a bien entendu considéré l’espace comme un des facteurs de la variation voire comme une des contraintes du terrain, mais pour autant, elle n’a pas pris à son compte le « tournant spatial » (énoncé pour la première fois par E. Soja en 1989) et dès lors elle n’en a pas considéré les effets nécessaires sur les paradigmes de recherche. Pour la sociolinguistique urbaine, il signifie sinon une prévalence du moins une attention accrue et problématisée à l’espace comme un fait construit – et non plus donné – et vecteur des dynamiques diverses dont celles relatives aux urbanités langagières. Mon propos, au travers d’une présentation synthétique de la sociolinguistique urbaine, est de faire valoir comment cette spatialisation et, partant, la prise en compte de l’urbanisation, de la discipline permet de repenser les conceptualisations en œuvre, les méthodologies opérantes et, plus encore la dimension interventionniste de la sociolinguistique urbaine.

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