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MARQUAGE SIGNALÉTIQUE ET APPROPRIATION DE L’ESPACE URBAIN

 

Aissa Boussiga docteur en Sciences du Langage à l’université d’Alger , sous la co-direction de Thierry Bulot université Rennes 2 et de Assia Lounici université d’Alger (puis de Safia Rahal).

 

Marquage signalétique et appropriation de l’espace urbain : le cas du centre ville d’Alger

 

Thèse soutenue en novembre 2014

 

Mots-clés : marquage signalétique, appropriation, espace urbain, attitudes et représentations,centralité

  • Notre travail de thèse sur le marquage signalétique et l’appropriation de l’espace urbain algérois est conçu initialement comme une réponse à une demande sociale. Il s’agit de décrire les différents processus langagiers que les locuteurs algérois emploient dans le marquage signalétique et l’appropriation de leur espace et d’expliciter les valeurs (symboliques, identitaires, mémorielles, etc.) qui leur sont dévolus. La problématisation de l’espace urbain nécessite d’inscrire notre questionnement dans le champ de la sociolinguistique urbaine. En effet, cette discipline offre un cadre théorico-méthodogique nous permettant de rendre compte de la nature interdisciplinaire de notre objet de recherche.​

  • Notre réflexion s’articule autour de deux questions principales : 1-Comment se fait le marquage et l’appropriation du centre ville d’Alger par les locuteurs algérois ? 2-Existe-t-il une corrélation entre la pratique des langues employées dans les processus de marquage signalétique et d’appropriation du centre ville d’Alger et la structure socio-spatiale de ce même espace ? Afin d’expliciter davantage les fondements de notre questionnement, nous formulons deux hypothèses de travail. Nous postulons de prime abord que les locuteurs dans le centre ville d’Alger emploient des stratégies différentes pour s’orienter dans leur espace et partant se l’approprier. Parmi ces stratégies figurent les anciens noms de rues et d’autres catégories propres quelquefois à un groupe de locuteurs. La seconde hypothèse que nous avançons est que le marquage signalétique de l’espace témoigne d’une organisation territoriale spécifique à l’espace marqué. Cette hypothèse s’explique par le fait que les langues affichées sont avant tout un moyen dont les locuteurs se servent pour mettre en mots les frontières et les limites de l’espace qu’ils occupent.

  • La recherche vise à mettre en place une enquête sociolinguistique qualitative pour recueillir un discours à la fois épilinguistique et topologique. Un discours au travers duquel nous tentons de répertorier les stratégies linguistiques et/ou langagières qui participent de l’élaboration du processus de marquage et d’appropriation du centre ville d’Alger. Le protocole d’enquête mêle plusieurs techniques autres que directement sociolinguistiques : la méthode de l’itinéraire et celle de la carte mentale pour garantir entre autres la représentativité et l’authenticité de(s) discours à recueillir.

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