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2014 DIASPORISATIONS SOCIOLINGUISTIQUES ET PRÉCARITÉS

ISBN : 978-2-343-03633-5

BULOT T., BOYER I., BERTUCCI M.-M. (Dirs.), 2014, Diasporisations sociolinguistiques & précarités (Discrimination(s) et mobilité(s)), L’Harmattan (Collection Espaces Discursifs), Paris, 194 pages.

  • Quels sont les liens, les corrélations entre les concepts de précarité voire de précarisation avec les processus socio-langagiers attestés de mise à distance ? Dans quelle mesure la compréhension sociolinguistique des espaces urbains construits comme marginaux, relégués, populaires et finalement systématiquement marqués par un plurilinguisme négatif et stigmatisant permet-il de concevoir les dynamiques de différenciations identitaires dans un contexte global de mobilité ? Ce volume tente de répondre, par la confrontation des disciplines, approches, des théories et des terrains urbains (Cameroun, Algérie, Canada, République Tchèque, Espagne, France) à ces questions. Pour autant, si le concept de précarité langagière y est centralement interrogé, il n’y est pas perçu comme transférable à toutes les situations urbaines façonnées par l’urbanisation sociolinguistique ; il permet cependant d’approcher la multipolarisation des espaces de référence en lien avec les faits patents de confinement linguistique de populations certes mises en mots comme populaires mais surtout marquées par des pratiques plurilingues discriminantes.

  • Inscrit dans les débats concernant une sociolinguistique urbaine posant l’intervention comme centrale, il constitue un moment essentiel et émergent de l’équipement terminologique et actionnel du champ de recherche.

 

 

Sommaire

  • Introduction - précarisation(s) langagière(s) : le double rapport à l’espace et aux langues (discrimination(s) et mobilité(s)) (Thierry Bulot, Isabelle Boyer et Marie-Madeleine Bertucci). 13-18.

  • Sous-culture juvénile et citadinité. une lecture langagière des rapports de domination à Yaoundé (Cameroun) (Stéphanie Fer et Marie Morelle). 19-40.

  • Appropriation(s) des lieux de ville dans le centre-ville d’Alger : entre marqueur(s) institutionnel(s) et dynamiques spatio-langagières (Aissa Boussiga). 41-60.

  • Le français, langue (refuge) pour la stigmatisation urbaine : ou quand les mots disent les maux (Abdelnour Benazzouz). 61-74

  • Prolégomènes à l’étude des anglicismes néologiques : facteur diatopique et précarité langagière chez les jeunes québécois d’aujourd’hui (Podhorná-Polická Alena & Vašková Petra). 75-96.

  • Réseaux linguistiques et réseaux d’opportunités dans l’espace urbain : le cas des (néo)communautés (Angel Belzunegui, Inma Pastor et Eguzki Urteaga). 97-122.

  • Être a la fois ici et ailleurs ? diasporisation, langues et constructions identitaires a travers des cameroon tags (Valentin Feussi). 123-144.

  • Diversité culturelle, droits culturels : atouts et ambiguïtés des nouveaux concepts mobilisés dans les quartiers (Elizabeth Auclair). 145-162.

  • Les hyperpaysages urbains : une approche géographique, sociolangagière et communicationnelle de l’espace sonore urbain (Philippe Woloszyn). 163-193.

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