top of page

DISCOURS ET IDENTITÉS PROFESSIONNELS : LE RAPPORT LANGAGIER AU(X) TERRITOIRE(S)

 

Vanessa Delage, doctorante en Sciences du Langage, sous la direction de Thierry Bulot, Université Rennes 2

 
Discours et identités professionnels : le rapport langagier au(x) territoire(s) (Le groupement des Côtes d’Armor de la Gendarmerie départementale) 

 

Mots-clés : pratiques professionnelles, analyse du discours, stratégies identitaires, territorialisation sociale des identités, appropriation de l’espace, interculturalité, représentations sociolinguistiques et spatiales, Gendarmerie départementale, proximité

 

(en cours)

  • Dans le double contexte tendu du rapprochement police/gendarmerie mené par le gouvernement français et des mutations des pratiques sociales (dont les pratiques langagières) en lien avec le multiculturalisme croissant de notre société, la question de la (re)définition identitaire (individuelle et collective) doit être posée sur un terrain particulièrement sensible : la Gendarmerie.

  • Le changement ministériel et le rapprochement avec la Police de la Gendarmerie entrainent des changements statutaires et identitaires dont il convient de définir les contours autant en terme de représentations que de modalités professionnelles. Afin d’analyser comment se reconstruit l’identité professionnelles des gendarmes et les stratégies mises en place pour s’adapter à cette nouvelle appartenance et aux changements sociétaux. L’objectif est dans un premier temps d’interroger les caractérisations discursives des populations et des espaces, leurs récurrences et leurs évolutions. Puis dans un second temps, les stratégies de réinvestissement de cette proximité dans le cadre de cette nouvelle donne sociale et identitaire.

  • Il s’agira d’étudier la perception et la gestion de la variation sociolinguistique dans le cadre de l’action de sécurité publique en France. Spécifiquement, nous nous concentrerons sur le cas de la gendarmerie départementale en se référant à sa mission de proximité. La territorialité est un pilier de la Gendarmerie ; l’implantation territoriale et la mobilité des gendarmes, qu’elle soit géographique et/ou sociale, régulent les représentations des populations et des espaces. En prenant en compte à la fois la variation liée à l’identité régionale et celle liée aux migrations, nous nous interrogerons sur la façon dont le gendarme se représente l’espace de sa circonscription où il est territorialement compétent et comment elle conditionne sa perception des pratiques linguistiques effectives à l’intérieur de cet espace.

  • Nous étudierons comment se trouvent repensées et réinvesties les missions de proximité face à cette redéfinition identitaire de la profession. La notion de proximité sera ainsi interrogée en articulant les concepts d’espaces discursifs et de mobilité sociolinguistique dans une approche socio-langagière.

  • Le travail de recherche sera articulé d’une étude des définitions des missions de la Gendarmerie départementale par les institutions (législations, formations, notes internes) de la réalisation d’entretiens semi-directifs auprès de gendarmes de la Région de Gendarmerie de Bretagne. Sous la forme d’entretiens portant sur leurs pratiques professionnelles, les enquêtés seront interrogés sur 1) leurs connaissances concernant la circonscription (géographique et humaine) et leur conscience de la pluralité linguistique et 2) la façon dont cette pluralité est vécue dans le cadre du travail et les stratégies qu’ils mettent en place ou non afin de s’y adapter. L’objectif étant d’étudier des représentations sociolinguistiques liées à une pratique professionnelle géographiquement située se fondant sur l’importance du contact avec la population.

bottom of page