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1998-2002 CATÉGORISATION LINGUISTIQUE ET SÉGRÉGATION : L’ESPACE SOCIAL

Thierry Bulot

 

1. Participants (sur des temps différents)

Thierry Bulot, Salih Akin, Fabienne Leconte (Université d’Orléans), Fabien Liénard, Bernard Zongo, Cécile Bauvois (Université de Mons Hainaut), Philippe Blanchet (Université de Rennes2) et Gudrun Ledegen (Université de la Réunion). Associés : Simon Dionisi et Kévin Jamet (maîtrise. Université de Rouen)

2. Collaborations diverses

Dans le cadre de l’opération. Avec Philippe Blanchet (Université de Rennes2), Cécile Bauvois (Université de Mons-Hainaut) et Gudrun Ledegen (Université de la Réunion), organisation (novembre 2001 à Rennes) de la deuxième Journée Internationale de Sociolinguistique urbaine (JISU2001) : Variations linguistiques : images urbaines et sociales

3. Stade de réalisation et moments forts

Construite à partir des résultats de l’opération précédente et de ceux obtenus par S. Akin sur le paradigme socio-discursf du terme ‘étranger’, un questionnaire a été élaboré en 1998 et l’analyse (quantitative et qualitative) a débuté en 1999 (80 personnes personnes ont été interrogées sur ce premier moment).
L’échantillonnage initial ne distinguait pas l’origine migratoire consciente des locuteurs et portait sur les villes suivantes : surtout Le Havre et Rouen (ville qui demeure la référence dans la mesure où elle est le terrain connu de ce point de vue) et de façon marginale Évreux et Louviers. Toutes ces villes sont haut-normandes.

 

Sur Rouen.
En 2000, l’échantillonnage de la population spécifiquement rouennaise a été augmenté d’une population française déclarant son origine migratoire qui a subi le questionnaire de 1998. En 2001, ont été conduits des entretiens (22 au total) visant à l’évaluation socio-spatiale des populations issues de l’immigration stigmatisée (via des échantillons sonores de personnes issues des migrations extrême-orientales, africaines, maghrébines.

4. Descriptif

4.1. Problématique

Partant du constat de recherche (résultats des deux opérations précédentes) d’une ségrégation urbaine à Rouen visant notamment les personnes considérées comme issues de l’immigration et des travaux de Salih Akin sur le paradigme socio-discursif du terme étranger (article publié dans la revue MOTS 60/ septembre 1999), l’opération pose une hypothèse double : il y aurait une corrélation entre la dénomination des groupes ségrégués et l’organisation de l’espace territorialisé d’une part et d’autre part un rapport dialectique entre l’identification mise en mots et la production des espaces socio-cognitifs (en références à la multidimensionalité des structures spatiales : chorotaxiques, réferentielles, d’action et cognitives).

4.2. Méthodologie et type d’analyse

Les méthodes de recueil sont tantôt des questionnaires écrits (avec des questions ouvertes et fermées, des échelles nominatives) tantôt des entretiens (avec un protocole de questions ouvertes).
Le recueil de 2001 a nécessité la confection de bandes sonores (sur le modèle des pratiques langagières élaboré depuis l’opération « Mise en mots des fractures urbaines ») des différentes performances linguistiques d’une population perçues comme étrangères à Rouen, pour recourir (sur ce seul moment) à la méthodologie du locuteur masqué. Les questions ouvertes du questionnaire ont été analysées sur le double rapport de l’énoncé définitoire (R. Martin) et du discours épilinguistique, selon une méthodologie relevant de l’analyse du discours (résultats et méthodologie exposées en 2001 :au séminaire du CREDILIF (U. De Rennes 2). Thème du séminaire : Méthodes d’analyse du discours. (Rennes, le 19 mars 2001)

5. Résultats

 

5.1. Connaissance du terrain

 

Un mémoire de maîtrise a été soutenu (2000) sur Le Havre (ville ségrégué en ville haute vs ville basse) par Brigitte Bauduin faisant état de la corrélation entre l’identification mise en mots et la production des espaces socio-cognitifs.
Les mémoires en cours de Simon Dionisi (sur la culture urbaine RAP) et de Kévin Jamet (sur les « mancheurs » à Rouen) portent davantage sur l’identification. L’analyse du questionnaire (pour la part rouennaise surtout mais pas exclusivement) fait apparaître des processus définitoires pertinents quant à la double hypothèse posée. A ce sujet voir l’article de Thierry Bulot paru sous le titre « Ségrégation et urbanisation linguistique : l’altérité urbaine définie ou ‘l’étranger est une personne’ », dans le volume VI de la revue en ligne Diverscité Langues.

5.2. Théoriques

 

En 2000, première formalisation d’une sociolinguistique urbaine posant la ville comme terrain et pas seulement comme lieu d’enquête, soumise à discussion à l’atelier « Sociolinguistique urbaine » du Congrès des Franco-Romanistes Allemands : Francophonie (Unité-Pluralité-diversité) (Université de Dresde, les 25 et 27 septembre 2000).

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