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2009 ET 2010. LE CHIKUNGUNYA ET SES ÉCHOS PANDÉMIQUES.

Projet de recherche

En dégageant les dimensions sociolinguistiques et discursives de la crise du chikungunya à la Réunion, dans l’Océan Indien et en Europe, le projet de recherche se propose :

  • de produire des connaissances diachroniques et synchroniques sur les discours tenus en situation de crise sanitaire,

  • de comparer ces discours dans les pays de la zone Océan Indien (incluant l’Inde et l’Australie) avec d’autres pays touchés par la crise du chikungunya (France, Italie, …),

  • de rendre compte des formations discursives relatives à la construction/définition in vivo de l’état de crise (discours de professionnels et discours des médias)

  • d’étudier la prise en compte éventuelle des compétences linguistiques et des modalités culturelles diverses des populations au sein desquelles circulent et sont interprétés ces discours.

 

Equipe de recherche et fonctionnement

 

L’équipe de recherche constituée pour ce projet est organisée autour de deux laboratoires spécialistes de l’analyse de discours et de la sociolinguistique (LCF-UMR 8143 du CNRS-Université de la Réunion et PREFics (EA 3207) -Université de Rennes 2). La stratégie de recherche arrêtée par l’équipe se développe selon 3 axes : le premier est mené en commun par l’ensemble de l’équipe, les suivants, articulés entre eux, sont traités par les spécialistes de la question.

  • Le premier axe vise à continuer la documentation de la crise, en versant dans la base informatique constituée par le programme GEOPOL-OI (2006-2007) des données venant des pays touchés par le chikungunya (Italie, France, Australie …). Nous continuerons ainsi à compléter la trame commune sur le développement de la crise dans les différents pays pour appréhender la construction objective et subjective du phénomène.

  • Le deuxième axe porte sur l’analyse quantitative et qualitative à l’aide de logiciels d’analyse de texte adaptés (Tropes, Lexico3, …) : nous procéderons à une étude comparée d’articles de presse consacrés à la crise et à la psychose provoquées par cette épidémie du chikungunya. Nous nous consacrerons plus particulièrement à l’étude interculturelle en nous concentrant sur la comparaison des différents référents culturels qui sont invoqués dans ces corpus, et des réminiscences dans l’inconscient collectif de pandémies antérieures, par une prise en compte du dialogisme bakhtinien et une approche actionnelle de discours toujours situés. (Resp. : Jacky SIMONIN, LCF-UMR 8143 du CNRS-Université de la Réunion)​

 

  • Le troisième axe porte sur la contextualisation sociolinguistique et socioculturelle des discours. Il étudie, d’une part par la méthode de l’Analyse du Discours à Entrée Lexicale des items-pivots comme a) indicateurs d’une identité (réunionnaise) de crise en situation d’interculturalité, b) producteurs d’espaces dédiés à ladite crise, c) marqueurs d’implicites stéréotypiques. Il analyse, d’autre part, les dimensions plurilingues manifestes ou implicites du fonctionnement de ces discours selon la méthode d’analyses des indices de contextualisation issue de la sociolinguistique interactionnelle. (Resp. : Thierry BULOT, PREFics (EA 3207) -Université de Rennes 2 et Frédéric Pugniere-Saavedra, Université de Bretagne Sud)

Publications des travaux

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